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Vues: 8061 Created: 2007.09.28 Mis à jour: 2007.09.28

Conny et Leonore

Conny et Leonore

Par Léonore

Je veux vous raconter aujourd'hui un épisode vécu, une aventure personnelle. J'avais alors dix- neuf ans à peine. J'avais passé mes examens et je fréquentai alors l'école des arts à Munich. Les mois de vacances je les passais dans une auberge rustique et assez solitaire, afin de faire des esquisses dans les environs. D'abord, je fus la seule cliente dans cette auberge de la Forêt Noire et ne songeai à rien de mal, lorsque je reçus un beau jour une compagne. C'était une jeune Anglaise, aînée de deux ans, qui s'était retirée là pour trouver un repos complet. Miss Conny S. était une fort jolie fille, grande et élancée, dont le charmant visage était encadré d'une ravissante coiffure de boucles blondes. Et comme nous nous vîmes seules toutes les deux, nous fîmes bien vite connaissance en devenant de bonnes amies. Dès ce jour Conny m'accompagna régulièrement pendant mes promenades dans la contrée, en attendant avec patience des heures entières jusqu'à ce que j'eusse terminé mon travail. Parfois nous nous éloignions assez de notre demeure, en nous aventurant de plus en plus dans les profondeurs de la forêt.

Et ce fut ainsi que nous découvrîmes dans un étroit vallon un petit étang isole, entouré de hauts sapins et d'une broussaille presque impénétrable. C'etait en effet un endroit abrité contre toute indiscrétion! Il faisait une chaleur accablante, et à la vue de cette onde limpide il nous vint spontanément l'idée folle d'y prendre un bain rafraîchissant. Mais que faire? Nous n'avions pourtant pas de maillots de bain avec nous! Devinant l'une les pensées de l'autre, nous nous regardions un peu troublées, et ni l'une ni l'autre avait le courage de faire un propos positif.

Ce fut Conny qui sauva la situation. "Je sais fort bien à quoi vous pensez, Leonore, me dit elle subitement. Pourquoi pas? Ici personne ne peut nous surprendre. Nous sommes à deux heures presque de toute habitation humaine, et en route nous n'avons pas rencontre un chat. Et ne sommes-nous pas entre femmes?... Pourquoi se gêner donc?... Vite, faites comme moi et à l'eau! " Parlant ainsi, elle commença à déboutonner sa blouse et en un clin d'œil elle fut en chemise. Ma foi, cet exemple fit tomber mes scrupules et bientôt je l'eus imitée. Pataugeant dans l'eau claire, nous ne fîmes même pas attention à notre nudité. Tout cela etait tellement naturel, se faisait avec une telle chasteté, que nous n'y pouvions voir rien de mal. Après notre bain nous nous étendions l'une à côte de l'autre pour nous faire sécher au soleil, et ce fut là seulement que je commençai à détailler l'académie parfaite de ma jolie partenaire. On n'est donc pas peintre que pour étudier seulement le nu sur des statues antiques, n'est-ce pas? Et à juger d'après les regards de Conny, elle en faisait autant pour moi, sans que je ressentisse la moindre gêne.

" Savez-vous, lui dis-je à un certain moment, que vous avez les plus beaux pieds que je puisse imaginer?... Oh, permettez-moi d'en faire une esquisse! " Conny ne se refusa pas à ma fantaisie. Intégralement nue comme je l'étais, je me mis donc à dessiner, et en peu de temps j'eus fait cinq ou six croquis de ses minces petons roses, dont les orteils étaient d'une forme absolument classique. Je les dessinai de face, de côté, et docilement Conny se retourna sur le ventre, lorsque je voulais aussi voir leur plante. Dans cette position, elle m'offrit encore un autre spectacle non moins affolant, d'une croupe satinée et rebondie à souhait qu'elle m'exhibait le plus naturellement du monde.

Ce jour scella entre nous l'intimité la plus complète et, comme la chambre voisine de la mienne était libre, l'Anglaise y déménagea. Nous n'étions séparées ainsi que par une mince cloison, percée par une porte que nous fîmes ouvrir aussitôt. Dès lors nous échangions des visites à toutes les heures possibles, nous aidant mutuellement à notre toilette et en nous rendant tous les services qui peuvent se faire entre femmes. L'étincelle du péché était lancée entre nous. Quand la flamme allait elle flamber? Ce fut moi qui en donnait le motif, malgré moi et sans y songer!

Un jour, je ne me trouvai pas bien. Une migraine m'accabla et d'une façon tellement douloureuse, que je renonçai ce jour-là à faire notre promenade habituelle. Conny s'en aperçut assez vite. A l'instar d'une bonne maman soucieuse, elle m'apporta quelques médicaments de sa petite pharmacie de voyage, sans cependant pouvoir apaiser mes douleurs. Vers midi, je me sentis tellement faible que je me mis au lit. Conny vint me rejoindre après le repas. Elle s'assit près de moi, me tâta le pouls, et me posa soudain une question, qui me fit rougir involontairement. Peu à peu elle parvint à surmonter ma réserve pudique, et à voir juste sur mon état de santé. "Oh, s'écria-t-elle en riant, n'est-ce que cela?... Mais alors, chérie, il vous faut simplement un bon lavement!... Cela vous remettra bien vite d'aplomb!... "

Je me révoltai contre ces propos, car jusqu'alors je conservai encore toujours la répulsion vive de ma jeunesse contre cette manière de médication. Le mot de clystère déjà me donnait des frissons d'horreur et à part cela, je savais, qu'il manquait l'instrument indispensable à Conny comme à moi.

Et comme elle insista, je lui dis enfin: "Mais je sup-pose cependant, que vous n'irez pas à la ville - qui était à deux lieues de notre auberge - pour aller quérir un... un... instrument!"

- Ai-je parle d'aller à la ville, me dit-elle alors. Non chérie, ce ne sera guère nécessaire. Notre aubergiste possède une fort jolie seringue, qu'elle nous prêtera sûrement si je la lui demande; l'autre jour, en entrant chez elle, je l'ai vue. Probablement qu'elle s'en était servie pour clysteriser un de ses bambins, ou même son mari peut-être. Que sais-je!

Non, non, lui repondis-je. Jamais de la vie! Vous êtes folle, Conny, de croire que je tolérerai que cette femme sache ce que vous voulez me faire! J'en mourrai de honte!

- Vous êtes une petite imbécile, me répliqua Conny en souriant malicieusement. Quand on est malade, il faut bien renoncer à la pruderie. Ou bien, preferez-vous que je fasse venir le docteur?... Dans votre état il me semble nécessaire d'y remédier sans vergogne. Et je ne songe pas de vous laisser comme ça!...

Les minutes suivantes furent les plus pénibles de ma vie. Car Conny m'avait quittée et je ne pouvais douter qu'elle était allée en parler à l'aubergiste! Cette femme, qu'allait-elle penser? Oh, je maudissais bien sincèrement le moment où je m'étais révélée à l'Anglaise!... Cela ne dura d'ailleurs pas plus de quelques minutes pour qu'elle revint dans ma chambre.

- Oh, me dit-elle gaiement, c'est bien comme je vous l'ai dit!... Notre charmante patronne ne fait pas la moindre difficulté pour nous prêter son instrument. En ce moment, elle prépare pour vous un extrait de camomille, qui vous soulagera d'une manière bien efficace. Elle ne tardera pas de nous apporter l'instrument tout prêt!

- De grâce, lui dis-je, elle ne va du moins pas assister à... à... l'opération?

- Si vous êtes raisonnable, et vous laissez faire: non. Si vous continuez à faire la récalcitrante, il sera bien nécessaire qu'elle vous maintienne. Vous avez donc le choix!

- L'idée seule d'être exposée fesses nues devant les regards de cette paysanne suffit déjà à me faire monter les larmes aux yeux. Je promis donc à l'infirmière inexorable de me laisser faire, en l'implorant de m'épargner une humiliation pareille.

Conny me le concéda, mais le moment où l'aubergiste vint nous apporter la seringue chargée était assez pénible pour moi en percevant le sourire ironique dont elle me gratifia. A peine nous eut elle quittées que Conny se mit aux derniers préparatifs. Elle se troussa les manches et se munit d'un petit vase de porcelaine.

- Allons, me dit elle, maintenant tournez-vous, ma belle. Non, pas sur le ventre!... Couchez-vous simplement sur le flanc et attirez vos genoux aussi haut que possible.

Je lui obéis, sans cependant oser rejeter de mes propres mains les draps qui lui cachaient encore ma croupe. Ce fut elle qui le fit, elle le fit si rigoureusement qu'elle me dénuda jusqu'au bout des ongles. Après m'avoir dûment troussé la chemise, elle mit complètement à nu mon derrière, dont la peau frémit sous l'attouchement de l'air frais. Je sentis alors une main indiscrète s'attaquer à ma lune, en caressant et tripotant sa surface. Doucement, doucement, on m'écarta la raie médiane, où un doigt polisson vint toucher l'endroit le plus intime.

- Oh, Conny, soupirai-je, que faites-vous?...

- Ne bougez pas, petite, me susurra t'elle à l'oreille, il me faut tout de même vous humecter un peu le fondement, afin que la canule puisse glisser plus facilement!

Je tremblai, je me trémoussai des hanches, et il fallut une exhortation répétée de la part de Conny pour me faire tenir tranquille. Enfin elle crut la lubrification suffisante, et me quitta pour un moment, c'est-à-dire pour se saisir de la seringue, qui reposait sur une serviette.

- Maintenant ne bougez pas, me dit elle. Sans cela, je vous ferais mal en introduisant la canule!...

Je me le tins pour dit, et ce fut avec angoisse que je sentis de nouveau écarter ma fente fessière pour l'entrée du bec redouté. Il y eut seulement un petit picotement lorsqu'il me pénétra, car en effet les soins que Conny avait employés au préalable évitèrent toute douleur, bien que la canule fût d'une taille redoutable.

Et voilà que je sentis jaillir le jet, projeté par la poussée du piston. Evidemment Conny avait des expériences en ce genre de traitement, car elle savait faire durer l'opéra-tion. Enfin c'était fini. L'effet de ce lavement donné à temps était en effet vraiment surprenant, car le soir même je ne ressentis plus le moindre vestige de ma migraine. J'en fis une remarque reconnaissante à l'Anglaise, qui se borna cependant à me rendre un sourire équivoque.

Me faut-il continuer ce récit, dont je revis en ce moment les détails, non sans rougir violemment?... Me faut-il vraiment vous raconter ce qui se passa la nuit sui-vante, lorsque je trouvai soudain Conny dans mon lit?... Me faut-il également vous raconter que cette scène eut une répétition, quelques jours plus tard, mais avec les rôles changés? Que je connus alors les charmes intimes de mon amie aussi?...

Je laisse donc à votre fantaisie, de vous dépeindre le reste à vous-même. Mais il me faut avouer, et avouer bien humblement, que de cet événement date en moi cette inversion des sentiments. Je la dois à Conny, je l'avoue franchement, à cette femme jolie, instruite et distinguée, à qui je dois aussi bien la révélation de caresses féminines, dont je suis avide et friande à la fois.