Sans doute, la pratique du lavement est-elle à classer dans la catégorie des plaisirs marginaux, tant on en parle peu en ce moment. Et puis, me direz-vous, après tout, le lavement... il n'y a pas de quoi en faire un plat ! Certes, non Mais pour lui, c'est mieux encore on le sert avec le délicieux bock à plaisirs.

Ceux pour qui la pratique du lavement semble, la plupart du temps, solitaire, ne doivent pas ignorer que pour certains, le plaisir se trouve dans la complicité et le partage à deux. La façon dont j'ai pu oser aborder le sujet avec mon amie nous a souvent amusés, par la suite.

Un jour, je me risquai dans une discussion tort plaisante avec elle, afin de lui entrouvrir la porte de ma secrète passion. Elle s'y engouffra de façon effrontée, plus vite que prévu, et avec quel enthousiasme. Par un délirant jeu de mots, ne pouvant laisser place à aucun doute, pour conclure ainsi : Allez, vilain, ne te fatigue plus à tout me cacher, tout en voulant que je sache je les aime aussi... tes .... lavements.

Le soir-même, rentrant à la maison, je ne pus résister longtemps à sa demande pressante de lui exposer tout mon matériel (véritable panoplie dont je suis fier). C'est elle qui, avec talent, se lança dans un commentaire polisson. Je compris très vite qu'il y avait en Martine une clystérophile avertie. Au jeu de pile ou face, la pièce me désigna comme le premier receveur de notre première « clystéro-party». Lors de cette séance-vérité, elle sut se montrer à la hauteur de la situation et je compris aussi que, par le lavement, nous resterions peut-être d'inséparables partenaires. (J'en sentais en tout cas le désir.) Et il y a de cela plusieurs années déjà. La passion du lavement n'est pas une question de mode elle ne passe pas avec le temps. Au contraire, sa pratique répétée se perfectionne au fil des ans, et ne tait qu'en augmenter le plaisir. Pas une seule fois, nous n'avons encore connu la lassitude. Il est vrai que là, nous savons cultiver notre imagination et nous renouveler. Qu'il s'agisse de la mise en scène, du décor (avec une attention particulière portée à l'éclairage et au jeu de miroirs), du matériel à lavement le plus recherché (parfois un peu sophistiqué) ou des accessoires utilisés.

Grâce au soleil d'août qui a inondé la Côte sauvage, nos corps très bronzés ajoutent, à nos lavements, une note d'évasion, une attirance mutuelle renouvelée. Et il est sûr que l'esthétisme y a beaucoup gagné. Et sur ce plan-là, je voudrais ajouter une précision : pour nous, le lavement n'est pas synonyme de scatologie. Pour nous, pas de « lavement-caca.

Dans ce cas, une préparation personnelle est nécessaire, avant nos vraies séances. Il suffit d'absorber une nourriture très légère ou même de respecter une diète à partir de la veille, et de s'administrer seul, le moment venu, un lavement évacuateur, jusqu'à obtention d'une eau presque claire, en s'efforçant de penser surtout hygiène plutôt que plaisir (réservé pour la phase suivante...). C'est à partir de cela que le lavement pourra reprendre toute sa dimension érotique. Le jeu pouvant aller jusqu'à boire à la source.

Il m'aurait fallu parler également d'un de nos divertissements favoris, d'intestins à intestins (sans le bock, mais au moyen d'un long tuyau assez spécial pour cette fantaisie : l'auto-lavement- mutuel »), peut-être une de nos inventions... ? En marge de la pratique, cela m'aurait plu d'évoquer certaines des positions suggestives que nous adoptons, le climat que nous parvenons à créer, afin de rendre l'attente insupportable et, aussi, de décrire le matériel utilisé pour nos plus vives jouissances, un matériel qui servit de décor pour un de nos plus étonnants sapins de Noël. Mais il manquait une pièce maîtresse... cette introuvable petite poire à lavements de 200 cl (grâce à laquelle, je crois, les amateurs de lavements pourront s'en donner à cul-joie l) En effet, pour une petite poire à lavements, une contenance de 450 cl semble un maximum.

Cette fameuse poire, oui vraiment, me laisse rêveur et envieux. Martine se propose de m'en faire les honneurs dès qu'elle la dénichera.

J'adore les témoignages de femmes sur leur passion du lavement (trop rares sur ce site), à condition qu'elles-mêmes prennent la plume et ne craignent pas les meilleurs détails de cet érotisme super-anal, comme la prise de température.

Le lavement a modifié toutes nos approches sensuelles et érotiques et une bonne part de nos habitudes relationnelles, affectives et émotionnelles. Le lavement, c'est l'élimination de la routine et l'instauration du désir au plus haut niveau c'est l'attente excitante, la promesse du plaisir, et puis... la certitude d'un inépuisable scénario, entretenu par la pratique de la photo. Et j'entends encore ces mots riches de promesses, se glissant dans mon oreille « Je les aime aussi... tes lavements »

Fréderic, Dijon