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Vues: 22928 Created: 2007.09.04 Mis à jour: 2007.09.04

Le Stage De Nicole

Le Stage De Nicole

Partie 1

Me voici de nouveau dans les couloirs, les yeux bandés, conduite vers ma destinée. Je reconnais la salle de soins que j'ai déjà vu hier. Deux maîtresses m'accueillent.

Tout à l'heure, vous serez mise à la disposition du Grand Maître. Vous veillerez à faire honneur à celui qui vous a amené ainsi qu'à votre parrain qui vous a présenté. Il vous testera. Vous resterez parfaitement soumise et obéissante. En attendant, nous allons vous préparer pour cette présentation. Le Grand maître a horreur des anus souillés, nous allons donc vous administrer quelques lavements évacuateurs. Avez-vous déjà reçu un lavement? Non, jamais. Mais je ne veux pas. Vous savez, je suis fragile de l'intestin. Ah bon ! Oui, j'ai facilement mal au ventre, je ne sais pas.... Ne vous inquiétez pas, il ne s'agit pas de vous administrer un lavement punitif ni un lavement important, mais simplement de vous aider à évacuer ce qui encombre votre colon. Vous ne risquez absolument rien et vous allez voir que c'est tout à fait supportable. D'ailleurs, nous ne vous attachons même pas. Mais quelle quantité vais-je recevoir ? Un litre pour commencer. Mais c'est beaucoup. Mais non, un jour vous verrez ce que "beaucoup" veut dire en matière de lavement.

Je suis en position. Déjà la canule s'enfonce en moi. Je sens le liquide tiède qui s'infiltre dans mon cul. J'ai peur ; j'ai peur de la douleur, mais aussi j'ai peur de ne pas arriver à retenir le liquide et de le rejeter par accident. Je ressens quelques douleurs internes passagères. Mon ventre se gonfle. J'ai envie de rejeter. C'est pénible. Je fais des efforts pour me retenir. Est-ce que c'est bientôt fini ? Oui, bientôt, encore un effort.... Voilà, vous avez reçu un litre.

La canule est retirée. Je veux me lever pour aller vers le siège des toilettes que j'ai repéré dans un coin de la pièce. Non, restez tranquille, reposez vous un moment, laissez agir le liquide. Je me retiens, mais c'est dur. De temps à autre, mon ventre est secoué de violentes coliques douloureuses. Enfin, je suis autorisée à aller me soulager. Je me lève et me précipite sur le siège des W. C. Je me libère impudiquement. Je me laisse aller. Effectivement, je me vide.

Un moment plus tard, je suis de nouveau en position sur la table. Je reçois docilement mon deuxième lavement. Là aussi, la quantité que l'on m'administre est un litre. Malgré que je me sois vidée une première fois, je constate qu'il est aussi pénible que le précédent. Après avoir vérifié ce que j'ai rejeté, les maîtresses décident de m'en administrer un troisième par sécurité.

Allons, en position. Cette fois, vous n'aurez qu'un demi-litre que vous rejèterez immédiatement. L'injection est cette fois très supportable. L'eau que je rejette est claire. Les maîtresses sont satisfaites. Je leur fais remarquer que j'ai très envie de pisser. Elles m'expliquent que c'est normal, que les parois de l'intestin sont poreuses et qu'une partie du liquide est rejeté par la vessie. Je suis autorisée à aller pisser autant de fois que nécessaire. Puis je suis peignée et maquillée légèrement. Un repas m'est amené sur place. C'est bon, j'ai faim et je mange avec appétit. Un peu de rouge à lèvre et l'on me mène jusqu'au Grand maître.

henri.louey@wanadoo.fr

Partie 2

La deuxième épreuve qui m'a été imposée s'est déroulée dans la salle de soins. Attachée sur la table de gynécologie, j'ai été surprise lorsque j'ai vu arriver une femme vêtue en uniforme d'infirmière, ainsi qu'un homme en blouse blanche. Madame, nous sommes médecins tous les deux et nous allons procéder à une exploration complète de la vessie, des voies génitales et du rectum. C'est, bien sûr, un peu douloureux mais vous ne risquez rien. De plus, à la différence des autres épreuves, celle-ci peut s'avérer utile, n'est-ce pas.

Des appareils médicaux ont été amenés dans la salle. Il y a là des tubes, des tuyaux, des spéculums , des seringues, que sais-je encore ?

J'ai très peur. La doctoresse est déjà en train de me badigeonner le sexe et l'anus avec un produit antiseptique. Le pire c'est que l'on me montre les instruments, on m'explique ce que l'on va me faire subir comme pour mieux m'effrayer.

Nous allons, tout d'abord, vous vider la vessie avec cette sonde. Le tuyau que l'on me montre me parait énorme pour pouvoir passer dans mon urètre. Quand il se présente à l'entrée, je ressens une brûlure intense. La sonde pénètre rapidement. Je grimace, je gémis mais déjà j'entends le bruit de mon urine qui s'écoule dans un récipient. Une fois la sonde en place, la douleur a disparu. Par contre, dès que la femme qui s'occupe de moi lui fait faire quelques aller- retour pour vérifier si je suis bien vidée, la douleur ou plutôt la brûlure réapparait. La sonde est retirée.

C'est maintenant le médecin qui s'installe entre mes cuisses ouvertes. Il m'explique qu'il va m'explorer à l'aide d'un fibroscope .. C'est plus gros que la sonde précédente. Une caméra miniaturisée va être introduite dans ma vessie. Le film de l'exploration va être visionné en direct sur un écran de contrôle vidéo. Sans ménagement, la fibre est enfoncée dans mon urètre. L'irritation est trop forte. Je pousse un cri. La sensation de brûlure est plus intense que tout à l'heure et elle est durable car le tube est sans cesse en mouvement pour les besoins de l'examen.

Tout va bien mais il y a quelques dépôts. Nous allons procéder à un lavage. Connaissez-vous la contenance de votre vessie ? En sanglotant, je réponds négativement. Nous allons donc en profiter pour faire un test volumétrique. Le fibroscope a été retiré mais la sensation de brûlure et d'envie d'uriner persiste fort désagréablement.

Au fur et à mesure de l'examen, on continue à me donner des explications qui ne me rassurent guère sur mon sort. Nous allons maintenant vous placer une sonde à double flux que nous allons relier à une poche de deux litres de solution sodée qui va transiter par votre vessie avant de ressortir librement par la sonde qui est constituée de deux tuyaux. C'est pour cela qu'elle est un peu grosse.

Mon urètre est beaucoup trop irrité par les traitements antérieurs. Je hurle au passage de l'instrument, ce qui n'émeut pas mon bourreau. Le récipient surélevé, accroché à une potence, est relié à la sonde. Lentement, je peux le voir se vider, tandis que j'entends le bruit du liquide qui s'écoule dans une bassine, après avoir transité par mon corps. C'est un peu long mais pas douloureux, je dois le reconnaître. Lorsque le récipient est vide il est remplacé par un autre qui est gradué de façon très détaillé. Lui aussi contient deux litres. Voilà, nous avons bloqué le retour de la sonde donc le liquide va envahir votre vessie pour y être stocké. Lorsque la pression sera suffisante, parce que vous serez à votre capacité maximale, le liquide va s'arrêter de couler de lui-même... On y va!

Le bock est placé face à moi. Je vois le niveau du liquide qui commence à descendre. Je ne ressens rien. J'ai reçu 300 cc lorsqu'une légère envie de pisser se fait sentir, à 400 cc elle est précise puis cela va très vite ; à 450 cc cela devient une brûlure et je sens ma vessie gonflée.

Arrêtez, laissez-moi pisser ; je n'en peux plus !!

Mais je vois bien que le niveau du liquide baisse encore, plus lentement certes, mais il baisse. La douleur mais aussi la peur s'emparent de moi. J'ai peur que ma vessie éclate. L'envie de pisser s'est transformée en brûlure tenace et intense. J'implore, je pleure. J'ai maintenant pris 550 cc, le niveau diminue de plus en plus lentement. 600 cc, vous avez pris 600 cc, ce n'est pas mal.

Disant cela, il débranchait le récipient, débloquait le double flux permettant au liquide de s'écouler hors de mon corps. Je dus attendre qu'une partie non négligeable de liquide soit libérée pour sentir une amélioration et une diminution de la souffrance. Un dernier cri, la sonde venait d'être retirée sans ménagement.

L'homme laissa la place à la doctoresse qui me dit. Voyons votre appareil génital maintenant. Elle introduit un spéculum et élargit mon vagin à l'extrème. C'est un peu douloureux mais supportable.

Je vais vous injecter un produit pour vous dilater légèrement le col de l'utérus. Tout en me parlant, elle brandissait devant mes yeux une seringue munie d'une longue aiguille. Je ne protestais même pas tant je savais que c'était inutile. J'étais résignée.

Je sens la piqûre dans mon vagin. Le liquide est injecté, une brûlure m'envahit le sexe. C'est pénible, je ressens des contractions, c'est normal paraît-il.

Après quelques instants, un fibroscope est envoyé dans mon utérus à travers le col dilaté. C'est désagréable. Parfois le bout de la fibre bute contre les parois internes, provoquant des douleurs subites et violentes. L'exploration des trompes est beaucoup plus pénible. Plusieurs fois je crie, la douleur est trop extrème.

Tout ça est parfaitement en état, ma petite Nicole. Excusez moi si je vous ai fait mal mais il le fallait. Nous allons maintenant aborder la dernière partie de l'examen. Le docteur va vous explorer le rectum. Nous allons donc vous administrer un petit lavement préalable. Oh non, pas un lavement, s'il vous plaît. Juste un petit, ce ne sera rien. les lavements, les vrais, c'est pour ce soir.

Je suis atterrée par l'annonce de cette future épreuve. Comment ça, c'est pour ce soir ? Que va- t-on me faire ? Chut ! en principe vous n'avez pas à savoir.

Déjà la canule est en moi et l'eau me pénètre. Je reçois un demi litre ce qui, effectivement, se passe sans problème. Puis je reçois l'ordre de rejeter dans un bassin qui est mis en place sous mes fesses.

J'ai honte, mais je fais ce qu'on me demande. J'ai envie d'en savoir plus pour le soir mais je n'ose pas insister.

L'exploration du rectum est plus humiliante que douloureuse. Mais j'ai bien compris qu'en des moments pareils il faut laisser son amour propre aux vestiaires. Un spéculum anal me maintient l'anus ouvert. Bientôt il est remplacé par un doigt ganté qui me palpe l'intérieur.

C'est désagréable.

C'est fini, Nicole, vous êtes en excellente santé; Nos examens n'ont rien décelé d'anormal.

Je fus détachée et autorisée à aller me reposer dans ma cellule. Un simple bouillon chaud me fut servi au dîner. On me porta deux comprimés pour calmer une cystite consécutive à l'examen de la vessie. J'étais en train de boire mon bouillon lorsque le Grand Maître entra. Je me demandais ce qu'il allait exiger de moi et j'étais prête à subir mais il se contenta de me parler.

Les épreuves de ce matin se sont bien passées. Nous sommes satisfaits de vous. Vous allez vous reposer un moment, ensuite on viendra vous chercher pour vous préparer à l'épreuve de ce soir.

Quelle épreuve ?

La purification. Nous voulons que pour votre adhésion au Club vous soyez parfaitement propre à l'intérieur. Pour cela, vous allez recevoir trois lavements préparatoires de deux litres chacun qui vous seront injectés à une heure d'intervalle, le premier à 15 heures, le deuxième à 16 heures et le dernier à 17 heures. Puis nous vous laisserons vous reposer jusqu'à 22 heures. C'est l'heure qui a été choisie pour votre purification. Tous les membres du Club assisteront à votre épreuve. Un bock de quatre litres sera placé à soixante-dix centimètres au dessus de votre anus. L'injection durera trente minutes. Si votre intestin a accepté les quatre litres avant ce délai, nous vous permettrons de rejeter le liquide immédiatement. Dans le cas contraire, nous arrêterons l'injection au bout de trente minutes, quelle que soit la quantité injectée.

Mais je ne pourrai jamais... Un sourire... il se leva et sa réponse fut brève. Cette épreuve a été imposée à tous les soumis, vous la subirez donc. Et il me quitta, me laissant seule en train de m'imaginer les tourments à venir.

Les seuls lavements que j'avais reçu m'avaient été administrés au club et n'avaient jamais dépassé un litre. J'étais très inquiète, je me demandais comment j'allais pouvoir accepter deux litres, sans parler de la dernière partie de l'épreuve. Mes pensées devinrent diffuses. Je m'endormis un moment.

Peu avant quinze heures, je suis réveillée en sursaut car la porte de ma cellule vient de s'ouvrir. Je reconnais la doctoresse qui s'était occupée de moi le matin même.

Levez-vous et suivez-moi, c'est l'heure.

Non, je ne veux pas.

Allons venez, ne faites pas la sotte, cela ne servirait à rien.

Non, pitié, je ne pourrai pas. Vous savez que je suis fragile de l'intestin.

J'éclate en sanglots, je craque, j'ai peur.

Ecoutez, je sais que c'est une épreuve pénible mais vous ne risquez rien. Cela vous fatiguera, mais vous ne risquez pas de séquelles durables.

Comme je ne me décide pas à bouger, elle vient vers moi et me prend par le bras.

Ne m'obligez pas à appeler de l'aide ! vous savez que cela vous vaudrait une punition supplémentaire. Vous connaissez les règles du stage. De toute façon, votre épreuve vous sera appliquée, alors il vaut mieux que vous y mettiez de la bonne volonté.

Elle me parle calmement, sans agressivité. Elle lit ma frayeur dans mon regard. Je tremble, je ne me sens pas bien.

Allons, lève-toi.

Je me lève et je la suis machinalement. Elle me conduit dans une salle que je ne connaissais pas. je comprends vite que cette pièce est spécialement aménagée pour le style d'épreuve qui m'attend.

La pièce est entièrement carrelée. Au centre, une table d'examen munie d'étriers pour maintenir les jambes écartées et surtout de sangles qui pendent de part et d'autre pour immobiliser. Un peu plus loin, une potence réglable en hauteur ainsi qu'une armoire blanche vitrée dans laquelle je peux voir des bocks de diverses contenances, des poires, des sondes, des tuyaux. Dans un coin, une énorme bassine est posée sur une petite table roulante. Il fait très chaud.

Vite, installez-vous, nous sommes en retard.

Elle me pousse vers la table.

Bientôt, je suis attachée les bras le long du corps, une sangle au ras de la poitrine. J'ai les jambes écartées, légèrement relevées, mais sans trop afin d'éviter toute compression de l'abdomen. On m'a fait mettre de grosses chaussettes chaudes qui me remontent jusque sous les genoux. Pour le reste, comme d'habitude, je suis entièrement nue.

Deux autres maîtresses entrent dans la pièce. L'une d'elle tient un bock rempli à ras bord. Il est en matière plastique transparente. Il est immédiatement pendu à la potence qui est amenée près de moi.

La doctoresse interroge la jeune femme qui prépare l'installation.

Quantité ? Température ? Nature du liquide ?

Eau claire stérilisée légèrement salée, température 38 Quantité deux litres.

C'est bon, allez-y.

Une canule est enfoncée dans mon rectum et la maîtresse ouvre le robinet d'arrêt. Aussitôt, je vois le niveau qui commence à baisser. Je sens le liquide chaud qui pénètre en moi. Assez vite je ressens des douleurs internes, des coliques.

Respirez calmement, ne vous crispez pas.

J'ai mal, ça me fait mal.

Je n'ai pas encore reçu tout à fait un litre et je suis inquiète. La doctoresse fait baisser légèrement la hauteur du bock pour ralentir l'injection.

Allons, un peu de courage. J'ai baissé le bock, la pression va être moins forte donc le liquide va s'écouler plus lentement. Ce sera plus facile à supporter mais ce sera un peu plus long aussi. Donc il faudra être patiente.

Mon ventre est ballonné, gonflé. La douleur a presque fait place à une sensation de lourdeur pénible. Ca me prend à l'estomac par moment.

Oh... ça suffit, pitié !!! ça suffit, je n'en peux plus.

Retenez-vous, faites un dernier effort, il ne reste même pas un demi-litre.

C'est long, les douleurs reprennent plus profondes, plus violentes. Je ne sais pas jusqu'à quand je vais pouvoir me contrôler. Je me pose encore des questions, lorsque je sens que l'on retire la canule. La bassine spéciale a été placée juste sous mes fesses. Le rebord extérieur est très haut pour éviter un maximum de projections.

Allez-y, vous pouvez rejeter.

Je ne me le fais pas dire deux fois. Je me relâche. Un flot de liquide gicle de mon cul. Après quelques instants, ça va mieux. Je suis détachée puis autorisée à m'asseoir sur le siège des W. C. qui se trouve dans un coin de la pièce. Je n'ai plus aucune pudeur. Je ressens des coliques, des douleurs intestinales qui se calment au fur et à mesure que je rejette. Je me vide sans retenue.

La doctoresse me fait revêtir une cape chaude puis demande que j'ailles marcher dans la maison pour aider "tout ça" à descendre. Elle me donne un seau hygiénique.

Accompagnée des deux maîtresses, me voici déambulant dans les couloirs de la grande bâtisse. Cet exercice de marche fait son effet. Je croise des maîtres, des soumis. J'ai honte avec mon seau. Pourtant, lorsqu'une envie pressante se fait sentir, je n'hésite pas à m'arrêter et à m'asseoir. Puis je reprends ma "promenade". Enfin je reviens à la salle de soins. La doctoresse est là ; elle vérifie mon rectum. C'est bien, reposez-vous dix minutes encore puis nous recommencerons.

La deuxième injection me procura à peu près les mêmes sensations que la première, aussi longue, aussi douloureuse, aussi pénible à supporter. Néanmoins, je reçus mes deux litres.

Le lavement, je l'appris, a pour effet de favoriser l'envie d'uriner ce qui fut pénible en raison de l'irritation provoquée par les épreuves du matin.

Pour la troisième injection, le bock fut placé plus haut. Maintenant vous êtes bien dégagée. Vous allez pouvoir supporter un peu plus de pression. L'injection sera plus rapide.

Mon ventre, mes intestins sont maintenant un peu irrités, je me sens gonflée, ballonnée, il me semble que je ne vais pas arriver au bout de l'injection. Mais les maîtresses m'encouragent, me massent le ventre.

C'est en pleurs que je rejette le liquide dans la bassine placée entre mes jambes. Mon ventre est douloureux, ma cystite a repris de plus belle. J'en fais part à la doctoresse qui me dit qu'elle va arranger ça. Elle prépare deux seringues, va chercher dans une autre pièce des produits, me fait courber en travers du lit de supplice.

La première piqûre est une injection de produit anti spasmodique pour calmer rapidement l'intestin, la deuxième va faire disparaître rapidement la cystite.

Les piqûres ont été faites avec art car je n'ai presque rien senti. Lorsque l'on me ramène dans ma cellule, je suis exténuée. J'ai faim mais on m'a interdit toute nourriture avant l'épreuve du soir.

Plusieurs fois encore, j'ai besoin d'aller aux toilettes. Je me repose de mon mieux. Je n'arrive pas à dormir tant l'angoisse est présente.

Le soir venu, lorsque l'on vient me chercher je me résigne. Je sais que mon sort est réglé d'avance.

Me voici de nouveau en position, attachée sur la table de supplice. Tous les membres du Club envahissent la pièce pour venir assister à ma "purification" comme j'en avais été prévenue le jour même par le Grand Maître.

Un bock énorme contenant quatre litres d'eau chaude additionnée de sel est mis en place sur la potence. Une sonde rectale munie d'un ballonnet gonflable est enfoncée dans mon cul. Le ballonnet est gonflé à l'aide d'une poire.

Ainsi vous ne pourriez pas rejeter même si vous le vouliez. Je comprends que je n'ai aucune échappatoire. Un chronomètre mural, visible par tous, est déclenché au moment où le robinet libérant le liquide est ouvert.

La doctoresse est près de moi ; elle me surveille. Le premier litre pénètre sans problème, par contre, arrivée à un litre et demi, de violentes douleurs secouent mon ventre. Je suis gonflée. Je me demande même si je vais atteindre deux litres. Pourtant, il n'y a que douze minutes que mon épreuve a commencé, lorsque je passe le cap des deux litres. Je ressens des coliques insupportables. Il me semble que je vais vomir, je ne me sens pas bien. J'ai pris deux litres et demi et l'eau semble se stabiliser dans le bock. Je vois des étoiles devant mes yeux, je me sens faible. Je ressens une petite douleur dans le pli du coude.

La doctoresse est en train de m'administrer un tonique en intra veineuse. Vingt minutes sont écoulées et je n'ai pas pris tout à fait trois litres. Selon les moments, le niveau se stabilise puis recommence à descendre. Je pleure, j'implore, je n'en peux plus. La doctoresse palpe mon ventre qui n'est plus qu'un bloc douloureux et gonflé. Vingt cinq minutes, le niveau est stabilisé à trois litres un quart et je ne prendrais plus une goutte jusqu'à l'échéance des trente minutes.

Lorsque le ballonnet est dégonflé, j'entends des applaudissements qui me sont visiblement adressés mais qui me concernent si peu. Je rejette sans retenue des flots de liquide. Ca n'en finit jamais. J'ai mal, je suis malade, faible.

La doctoresse est toujours à coté de moi, ce qui me rassure un peu.

C'est une réaction normale. Patientez un peu ça va passer.

C'est tout de même à moitié inconsciente que je suis ramenée dans une cellule comportant des toilettes. Je me souviens que l'on m'a fait coucher sur un lit, puis je n'ai plus aucun souvenir. Me suis-je endormie ? suis-je tombée dans un malaise profond ? je n'en sais rien. Dans la nuit, je me suis réveillée plusieurs fois, car j'avais très envie d'uriner. Je me soulageais puis je me rendormais. La doctoresse se reposait sur un lit dans ma cellule pour mieux me surveiller. J'avoue que cette présence m'a beaucoup aidée.

henri.louey@wanadoo.fr